Un petit carnet rouge, Sofia Lundberg
Initialement autoédité en 2015, Un petit carnet rouge de Sofia Lundberg a rapidement été repéré par un éditeur suédois pour être vendu dans près de trente pays. Il est le premier roman de Sofia Lundberg, journaliste et ancienne rédactrice en chef d’un magazine. Son résumé en quatrième de couverture :
À 96 ans, Doris habite seule à Stockholm. Elle n’a plus aucune famille si ce n’est une petite-nièce qui vit aux États-Unis. Son bien le plus précieux est un carnet d’adresses, qu’elle possède depuis 1928. Ce calepin rouge contient le souvenir des gens qu’elle a rencontrés au fil de son existence, et dont elle a rayé les noms à mesure qu’ils ont quitté ce monde.
De l’excentrique bourgeoise pour qui elle a travaillé enfant à l’amour de sa vie rencontré à Paris, de la veuve qui lui a appris l’anglais sur le bateau l’emmenant à New York aux plus grands couturiers français qui l’ont vue défiler, de l’artiste suédois devenu son confident à sa propre soeur, au destin douloureux, l’existence de Doris est une épopée romantique, tragique et émouvante.
Une histoire de famille et de transmission merveilleuse et bouleversante.
Loin de mon genre littéraire de prédilection, j’ai lu ce livre un peu par hasard un jour où je ne savais pas quoi lire, et pourtant, Un petit carnet rouge est mon premier vrai coup de coeur de cette année 2020.
Je suis instantanément tombée sous le charme de Doris, et elle m’a complètement transporté avec elle dans son histoire. J’ai l’impression d’avoir travaillé avec elle comme domestique pour Madame, cette excentrique bourgeoise, d’être partie pour Paris et avoir rencontré Allan, d’avoir posé dans ces studios photos avec Nora, d’avoir fait la traversée en bateau jusqu’à New-York avec sa soeur Agnès, mais surtout j’ai l’impression d’avoir connu toutes les personnes de son petit carnet rouge.
Le roman est écrit avec beaucoup de délicatesse, j’ai adoré la plume de Sofia Lundberg. Construit sur un enchevêtrement des chapitres entre souvenirs issus du carnet rouge de Doris sous la forme d’une lettre pour sa nièce et son présent, son quotidien de femme de 96 ans.
Je suis passée par beaucoup, vraiment beaucoup, d’émotions en lisant ce livre. J’ai ri, j’ai été en colère, j’ai eu envie de faire des câlins, j’ai pleuré.. Il m’a littéralement brisé le coeur, mais mon dieu que c’était bon.
‘Assez est le mot que je veux te donner pour t’accompagner dans ton voyage, a-t-elle murmuré. Assez de soleil pour illuminer tes jours, assez de pluie pour apprécier le soleil, assez de joie pour nourrir ton âme, assez de peine pour savoir profiter des petits plaisirs et assez de rencontres pour savoir dire adieu.’